Bonjour; après avoir délaissé quelque peu ce blog (plus de publication depuis février 2009), je vais tenter de le faire revivre, en commençant par un petit article au profit des oiseaux indigènes, qui affrontent actuellement les rigueurs de l'hiver. Par la suite, je vous reparlerai de mon élevage, et de son évolution actuelle.
C’est l’hiver, pensez à aider nos amis ailés à surmonter cette épreuve.
La température chute, et avec le changement de saison, la végétation se fait plus rare. On pense déjà à nourrir les oiseaux, mais est-ce vraiment un geste utile, et comment le pratiquer ?
En hiver, la mésange, par exemple, peut perdre 10 % de son poids en une seule nuit ! On comprend alors pourquoi, durant cette saison, les oiseaux consacrent la quasi- totalité de la journée à rechercher la nourriture qui leur permettra de résister au froid ! Les oiseaux doivent maintenir une température corporelle qui se situe entre 40 et 44,4° C. C’est la température la plus élevée de toutes les espèces animales. Les passereaux doivent manger vite et beaucoup s’ils veulent maintenir cette température corporelle et survivre en hiver.
Chaque espèce ayant des besoins spécifiques, n’hésitez pas à vous renseigner précisément sur les oiseaux qui viennent dans votre jardin. Mais comme ils sont gourmands, vous n’aurez aucun mal à trouver de quoi les satisfaire. Choisissez des aliments riches en hydrates de carbone et en graisse. Les graines de tournesol sont recommandées car elles sont très riches en lipides. Le plus simple est d’acheter des mélanges de graines. Comme ils contiennent des graines de différentes tailles, ils conviennent à de nombreuses espèces quelle que soit la taille de leur bec. La nourriture doit être présentée en petites quantités, assez éloignées les unes des autres afin d’éviter les conflits éventuels entre les différentes espèces. Placez-la de préférence le matin de bonne heure et le soir avant le rassemblement des oiseaux en dortoir, dans des endroits situés à l’abri du vent et de la pluie. Ne donnez jamais d’alimentation salée !
Les merles préfèreront les pommes et poires, surtout pourries, posées sur le sol. Les pics aimeront le suif que vous aurez fait fondre puis durcir dans un bol, avant de le démouler et de le poser sur un piquet ou au bout d’une branche, loin des habitations! Les mésanges apprécieront les pains de graisse à base de suif ou de graisse végétale fondue, additionnée de graines, puis refroidie dans un pot de yaourt (ne pas oublier de mettre une ficelle ou un rameau de pin, sapin ou épicéa afin de faire une attache pour le pain de graisse). Les cacahuètes enfilées régaleront aussi les mésanges. Le rouge-gorgeviendra se servir des graines tombées sur le sol. Les pinsons, les accenteurs, les moineaux se nourriront également à terre, alors que mésanges, verdiers, tarins des aulnes préféreront les hauteurs. Ne donnez jamais d’alimentation salée !
Vous pouvez aussi récolter des baies et plantes à la belle saison, et les stocker au congélateur. Sorbier, pyracantha, mais également sorgho, millet en grappes mi-mûrs feront la joie de vos visiteurs ailés !
Nourrir les oiseaux n’est pas le seul moyen de les aider à traverser l’hiver. D’autres petits gestes peuvent aider nos amis à plumes. Par exemple, ne nourrissez pas les oiseaux au sol si vous avez un chat ou si ceux du voisin investissent régulièrement votre jardin... Préférez les mangeoires en hauteur, accrochées aux arbres, ou fixées sur un pied. Quant aux oiseaux se nourrissant uniquement à terre, comme les merles et les étourneaux, préférez des endroits à l’abri des regards, comme les buissons, ou bien dégagés, pour leur laisser le temps de fuir. Pensez donc à disposer les mangeoires dans des lieux faciles d’accès, des endroits dégagés avec une haie à proximité qui permettra aux oiseaux de se poser avant ou après s’être nourris, et servira également de point de retrait, en cas d’arrivée d’un prédateur...
Evitez aussi de placer les mangeoires près des vitres. Elles sont la cause de nombreux accidents mortels chaque année en raison de leur transparence.
Ne mettez jamais la nourriture en trop grande quantité, les graines s’humidifieraient et seraient impropres à la consommation. Il est important d’alimenter quotidiennement les mangeoires, et de nettoyer souvent les points de nourrissage pour éviter les risques de contamination et d’épidémie
Tout aussi importante mais fréquemment oubliée : l’eau, indispensable à leur survie. Excepté en cas de neige - les oiseaux se contentent alors de la picorer - mettez-leur à disposition de l’eau tiède, idéalement plusieurs fois par jour. Elle leur assurera une bonne hydratation et présente l’avantage de geler beaucoup moins vite que l’eau fraîche. Ne pas hésiter à utiliser de l’eau de pluie.
Une fois le nourrissage commencé, ne l’interrompez pas jusqu’à l’arrivée des beaux jours, car les oiseaux seraient perturbés par ce changement alors qu’ils se sont peu à peu habitués à un point d’alimentation fixe. Au printemps, bon nombre de ces oiseaux adoptent de nouveau un régime insectivore, indispensable à l’élevage de leur future progéniture.
Avec ces quelques conseils, vous aiderez nos amis ailés à passer le cap de l’hiver, et aurez le plaisir de voir s’ébattre la nouvelle génération au printemps.